Nom de code BRUTUS
Histoire d’un réseau de la France libre
de Jean-Marc Binot & Bernard Boyer
Edition : FAYARD |
Edition : FRANCE LOISIRS Parution : Juillet 2008 |
Jean-Marc Binot, journaliste, est l’auteur de plusieurs ouvrages dont la biographie de Max Lejeune, onze fois ministre sous la Quatrième République (éditions Martelle, 2003) et un dictionnaire "Cent ans, cent socialistes", à l’occasion du centenaire du PS (éditions Bruno Leprince, 2005).
Bernard Boyer est le fils d’André Boyer, chef du réseau Brutus. Ancien fonctionnaire onusien, il est responsable de projets pour des ONG en Afrique (Guinée, Madagascar, Côte d’Ivoire) et au Sri Lanka.
Le réseau Brutus est l’un des premiers groupes des services secrets de la France Libre : «un de nos plus anciens et plus importants réseaux », selon la propre expression du colonel Passy, chef du BCRA. Dès septembre 1940 son fondateur, Pierre Fourcaud, pseudo «Lucas», franchit clandestinement les Pyrénées, sur ordre du général de Gaulle. Catalogué à droite, Pierre Fourcaud n’hésite pas à recruter dans les milieux de gauche, travaillant main dans la main avec le Comité d’action socialiste (parti socialiste clandestin).
Arrêté durant l’été 1941, il transmet le flambeau à son frère, Boris Fourcaud, qui, sous le pseudo de «Froment», et avec l’aide d’un jeune avocat marseillais, André Boyer, alias «Bremond», va patiemment tisser une véritable toile d’araignée pour amasser des renseignements au profit des Alliés. Visionnaires, les deux hommes sont les premiers à lancer l’idée d’un organe fédérant les mouvements de résistance, les partis politiques et les syndicats, et qui accepterait l’autorité du général de Gaulle.
La plupart des Brutus retourneront à l’anonymat à la Libération. Mais quelques-uns connaîtront un destin national : Jean Biondi, Gaston Defferre, Pierre Sudreau, qui a accepté de préfacer l’ouvrage, et Eugène Thomas occuperont des fonctions ministérielles. Le réseau, qui a compté plus d’un millier d’agents, a subi de terribles pertes : plus de soixante d'entre eux ont été fusillés ou exécutés, plus de cent ont été déportés. On compte dans ses rangs cinq compagnons de la Libération : Pierre Fourcaud, Jean Boucher, André Boyer, Emilienne Moreau, Gaston Vedel. Plus de soixante ans après la fin de la deuxième guerre mondiale, il n’est que justice que de faire revivre, à partir des témoignages et de sources écrites (archives nationales, archives du service historique des armées...) l’épopée et la tragédie de ces hommes et femmes qui ont lutté pour l’honneur du pays jusqu’au sacrifice de leur vie.
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